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Apprenez a décrypté la composition de vôtre gel douche ?

Un gel-douche, c’est, à 80 ou 90 %, de l’eau et des tensioactifs. Les meilleurs ne dérogent pas à la règle : c’est la base de la formule. Est-ce à dire qu’on peut choisir n’importe lequel et que tous se valent, plus ou moins ? Pas si simple. Car beaucoup d’autres choses peuvent faire la différence.

Classiquement, un gel-douche est composé d’eau, de tensioactifs et d’agents émulsifiants : c’est l’indispensable pour mousser et laver. À cela s’ajoutent généralement des agents de texture qui donnent la consistance de gel, des “boosters de mousse” qui la rendent plus ou moins abondante et persistante, des agents de chélation qui agissent en séquestrants du calcaire… et encore éventuellement des actifs hydratants et humectants qui peuvent préserver l’hydratation de la peau mise à mal par le lavage, des colorants plus ou moins nacrés pour donner au tout une couleur attractive, un parfum, quelques ingrédients additionnels comme des extraits végétaux ou un peu d’huiles végétales pour apporter une touche de soin… Et évidemment, le plus souvent, des conservateurs, pour préserver le produit des proliférations bactériennes.

Un vrai gel-douche n’est pas un savon liquide : il ne contient donc pas d’ingrédients saponifiés, ce qui est censé le doter d’une meilleure tolérance cutanée, et en particulier permettre une agression moindre du film hydrolipidique protecteur de l’épiderme. Est-ce pourtant une garantie suffisante de qualité ?

La lecture de la formule

Certes, tous les gels-douches lavent et plutôt bien.
Mais on peut tout de même avoir quelques surprises, à la lecture des listes d’ingrédients comme à l’utilisation sous la douche. Car tous ne se valent pas, et les différences en un “bon” gel-douche et un autre qu’on peut laisser sans remords dans le magasin tiennent souvent à la qualité des ingrédients mis en œuvre.

La phase aqueuse

La plus simple est constituée seulement d’eau. Qui doit, en cosmétique, répondre à des critères de propreté et de pureté évidents. Une base neutre… qui peut devenir active quand elle est remplacée, au moins en partie, par une eau florale. Celle-ci apporte un peu des propriétés des plantes dont elle est issue : les apaisantes, les rafraîchissantes ou les tonifiantes sont les plus fréquemment utilisées.

Les tensioactifs

Leur qualité est primordiale pour la tolérance cutanée du produit. Certains, comme les cationiques et les anioniques, se révèlent assez agressifs pour l’épiderme. Pas de chance : ce sont aussi ceux qui procurent les plus belles mousses et sont les moins onéreux pour les fabricants, ce qui fait qu’on les rencontre plus souvent qu’on ne le souhaiterait dans les formules des gels-douches. À l’inverse, on connaît aussi des tensioactifs non ioniques et amphotères, réputés beaucoup plus doux pour la peau.

Les actifs additionnels

L’hydratation
Un peu de glycérol (on le rencontre très fréquemment dans les gels-douches, nom INCI : Glycerin) ne nuit jamais à la préservation de l’hydratation de l’épiderme. D’autres actifs hydratants et humectants peuvent venir en soutien et c’est toujours un “plus” : par définition, laver la peau représente une agression pour le film hydrolipidique ; l’aider autant que faire se peut à reconstituer son équilibre permet d’éviter les tiraillements et sensations d’assèchement après la douche.

Le soin de la peau
D’autres ingrédients peuvent contribuer à apporter un peu de leurs propriétés intéressantes : extraits végétaux, huiles végétales, actifs émollients, adoucissants ou apaisants… ils agissent de façon assez brève, c’est vrai, puisque le gel-douche est rincé quelques secondes après son application, mais un peu quand même et c’est mieux que rien du tout.

La couleur
Vous préférez un gel aux reflets azur ou une “crème” joliment nacrée ? Pourquoi pas ? On obtient les nuances les plus engageantes par l’ajout de colorants. Certains sont inoffensifs, d’autres davantage associés à un potentiel allergisant ou un profil toxicologique discuté. En cas de doute, le translucide a l’avantage de la sécurité…

Menthe poivrée

L’odeur
La tendance est à la fraîcheur et à la tonicité le matin, à l’apaisement et à la relaxation le soir… Le parfum joue pour beaucoup dans l’attractivité d’un gel-douche, c’est vrai. Mais qui dit parfum dit aussi souvent soit huiles essentielles et potentiel allergisant plus ou moins affirmé, soit substances chimiques pas toujours des plus recommandables…

Les conservateurs

Il est indispensable qu’un gel-douche soit protégé des proliférations microbiologiques pour assurer sa sécurité d’emploi dans le temps, c’est-à-dire qu’il soit pourvu d’un système conservateur.
Celui-ci peut provenir du packaging (un airless UHT, par exemple) ; il est plus fréquemment constitué d’un complexe de conservateurs. On le sait, tous ne sont pas anodins, certains agissant en perturbateurs endocriniens, d’autres étant susceptibles de libérer du formaldéhyde, d’autres encore se révélant assez allergisants et/ou irritants pour l’épiderme…

La lecture de l’étiquette

Doux
On ne juge pas la douceur réelle d’un gel-douche (c’est-à-dire le respect qu’il a de la peau et de son équilibre) à la grosseur des lettres du mot “doux” sur l’étiquette.
Ce qu’il faut prendre en compte, c’est la nature des tensioactifs, et l’éventuelle présence d’actifs émollients et adoucissants / apaisants…

Hypoallergénique
Cette mention, n’étant pas réglementée, peut être comprise avec des acceptions assez nuancées par les fabricants. Là encore, plutôt que d’en croire un sur parole, mieux vaut vérifier si la liste des ingrédients de son produit ne contient pas de substances allergisantes, comme peuvent l’être les molécules aromatiques des parfums ou des huiles essentielles, certains conservateurs, certains colorants… Et attention : formuler un produit pour “minimiser les risques de réaction allergique”, selon la formule consacrée, ne signifie pas qu’il soit “doux” pour la peau. Un ingrédient irritant peut être non allergisant.

À… quelque chose
Qu’importe si le “quelque chose” est une huile d’amande douce bio ou une huile d’argan, de l’aloé vera, du miel, des algues, du thé, un fruit ou une épice… L’important, c’est :
1. combien il y en a (pour rappel, plus il est haut placé dans la liste des ingrédients, plus il est présent en quantité importante),
2. à quoi ça peut être utile dans un gel-douche (une huile végétale peut nourrir la peau, le miel l’adoucir… et l’épice… l’épicer ?),
3. si ça peut valoir le coup de pouce que ça ne manque pas d’avoir sur le prix du produit…

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